Qu’elle soit purement ludique ou destinée à l’alimentation, la pêche est une activité pratiquée par des millions de Français. Si elle paraît souvent simple, elle demande en réalité la connaissance de quelques techniques (et une certaine expérience). Parmi ces techniques figure l’utilisation du jerkbait, un excellent appât pour pêcher le brochet. Voici l’essentiel à connaître pour pêcher le brochet au jerkbait.
Le jerkbait : que faut-il savoir à propos de ce leurre pour la pêche du brochet ?
Le jerkbait est l’un des nombreux appâts utilisés à la pêche pour capturer les carnassiers. En traduction littérale, il signifie « secouer appât ». Sa conception lui donne un aspect très proche de celui des vrais poissons–fourrages.
Il présente ainsi un corps effilé et une nage relativement réaliste. Alors que certains modèles possèdent une bavette à l’avant, les autres n’en ont pas. Le leurre peut aussi être dur ou souple en fonction de da conception.
Les jerkbaits durs
Les jerkbaits durs peuvent être fabriqués en plastique ou en bois. Leur taille varie de quelques centimètres à plus d’une vingtaine de centimètres. En raison de leurs tailles diverses et de leur morphologie, ils se déclinent en minnows et en jerkbaits volumineux. Les premiers détiennent généralement une bavette de taille modeste avec une inclinaison de 45 °C. Mais cette bavette peut être plus longue. Dans ce cas, on parle de longbill minnow qui est une sous-catégorie.
Les jerkbaits durs et volumineux correspondent mieux à la traque du brochet. Ils sont majoritairement dépourvus de bavettes. Ils sont divisés en sous-catégories que sont les pullbaits et les gliders. Enfin, les leurres durs sont catégorisés en trois grandes familles : le flottant, le coulant et le suspending.
Les jerkbaits souples
Le jerkbait souple prend des formes variées telles que celle d’un vers (Senko) ou d’un poisson (Super Fluke). Encore appelé soft jerkbait, il a lui aussi une forme allongée et une terminaison plus ou moins fine. De même, il part dans des directions aléatoires à chaque coup de scion lors de la phase de récupération. Au nombre des jerkbaits souples populaires, vous retrouverez :
- le Houdini Shad de Yum ;
- le Senko de Gary Yamamoto ;
- les Fluke et Super Fluke de Zoom ;
- les X layer et Hazedong de Megabass ;
- et d’autres versions telles que Mother Worm, Slug Go/Slimy Slug, Nitro Soft Jerkbait proposé en France par Illex, etc.
Les jerkbaits sont essentiellement issus du nord de l’Europe où leur efficacité pour la pêche du brochet est connue depuis plus de 30 ans. Leur usage ne s’est répandu en France qu’environ 15 ans plus tard. En dehors du brochet, les autres carnassiers peuvent également être traqués à l’aide du jerkbait. Ce dernier peut être utilisé au cours de toutes les saisons de l’année en variant les tailles et la sonorité. Toutefois, le printemps reste la saison phare. C’est à cette période que les brochets sont sur les bordures à chasser les poissons blancs en pleine fraie.
L’automne est également une bonne période pour la pêche du brochet au jerkbait. Par contre, l’été et l’hiver sont moins favorables en raison de la météo ou parce que les brochets sont plus profonds et apathiques. Mais si vous y tenez, d’autres techniques vous permettront d’y parvenir.
Comment choisir le bon jerkbait pour la pêche du brochet ?
En fonction des conditions dans lesquelles vous comptez pêcher votre carnassier, il est important de choisir le bon style de jerkbait. Pour cela, il faudra faire recours à vos connaissances sur les différentes caractéristiques du leurre.
Premièrement, le jerkbait flottant vous est plus adapté si vous êtes un débutant. Cette forme de leurre ne s’enfonce pas dans l’eau avant d’être animée. Elle risque donc très peu d’être prise dans les mauvaises herbes, arbustes ou autres obstacles sous l’eau. Si en dehors du brochet vous souhaitez pêcher des bars à 0,91 m de profondeur, le jerkbait flottant est également parfait.
Deuxièmement, lorsque vous souhaitez pêcher à une profondeur déterminée, le jerkbait en suspension (ou suspending) est le plus adapté. En plus d’être le type le plus courant, il s’enfonce dans l’eau à une profondeur déterminée, puis reste suspendu à cette profondeur. Et même quand vous le secouez, il retourne à la profondeur choisie.
Lors du choix de votre jerkbait suspending, tenez compte de la profondeur maximale dont vous pouvez avoir besoin. En effet, alors que certains modèles peuvent atteindre les 3 m, d’autres ne peuvent descendre que jusqu’à 1,2 m. Si vous n’avez aucune idée de la profondeur idéale, n’hésitez pas à faire des expérimentations à différentes profondeurs.
Troisièmement, le jerkbait coulant est le type idéal pour capturer des brochets au fond de l’eau. Cependant, son utilisation requiert généralement une certaine expérience avec le leurre flottant. Il est donc préférable de ne pas sauter les étapes. Le jerkbait coulant est lesté. Cela lui permet de couler à une certaine vitesse et de remonter lorsque vous le secouez.
Le lestage est effectué à des poids différents. Cela implique donc une variation de la vitesse de coulée. Pour savoir celle qui vous convient le mieux, la meilleure solution consiste à essayer autant de poids que vous pouvez. Par exemple, les appâts à coulée lente sont moins efficaces que les leurres à coulée rapide en été, lorsque le carnassier se cache au fond du lac.
En dehors de la catégorie de jerkbait que vous utilisez, sa couleur a un rôle à jouer. L’importance de cette caractéristique se manifeste précisément par rapport à la saison et au type de cours d’eau dans lequel vous traquez le brochet. En eau claire (rivière), optez pour un jerkbait de couleur naturelle (nuances de vert, de bleu et d’argenté) pour attirer le poisson.
Ce dernier est plus enclin à attaquer des appâts ressemblant à de vrais poissons. Les leurres semi-translucides de couleur naturelle sont donc excellents pour commencer. Pour plus de facilité et d’efficacité, choisissez environ 5 à 7 jerkbaits différents tout en restant dans les coloris favorables. Néanmoins, vous pouvez recourir aux couleurs artificielles si les naturelles ne fonctionnent pas.
Quand vous pêchez en eaux troubles, les couleurs artificielles sont plus recommandées pour attirer les brochets. Ces derniers voient moins bien les nuances dans ce type de cours d’eau. Rabattez-vous donc sur les couleurs vives (rouge, orange, chartreux brillant, etc.) pour obtenir de bons résultats. La vivacité des couleurs peut aussi être utilisée en été (en eau claire ou trouble).
Comment adapter l’utilisation du jerkbait à vos conditions de pêche ?
Puisque les jerkbaits imitent parfaitement les mouvements de poissons-appâts blessés en eaux froides, leur efficacité n’est plus à démontrer dans ces dernières. Vous pouvez donc vous en servir aisément au printemps ou en période d’hiver sans glace pour la pêche du brochet. En été et en eaux chaudes, il faudra réduire la durée des pauses. Cela facilite la chasse des brochets actifs.
Dans les ruisseaux ou rivières en mouvement, l’efficacité du jerkbait reste encore à démontrer. Vous pouvez bien évidemment tenter l’expérience si cela vous dit. Mais si vous êtes à la recherche d’une valeur sûre, restez dans les eaux stagnantes dont les lacs et réservoirs sont d’excellents exemples. Par ailleurs, il est bien d’utiliser un jerkbait de couleur naturelle en eaux claires. Mais ce type de leurre ne projette pas la lumière du soleil aux alentours.
Cela peut constituer un obstacle puisque le brochet ne risque pas de voir clairement le faux poisson. Il est donc recommandé d’aller à une profondeur d’au moins 0,61 m pour obtenir des résultats concluants. En ce qui concerne les eaux riches en végétation (près des rivages ou des corniches par exemple), le jerkbait n’est pas très conseillé. Les zones ouvertes, libres et sans (ou avec peu de) végétation sont les plus favorables. Elles vous permettent d’avoir la certitude que votre leurre ne sera pas emprisonné par des obstacles sous-marins tels que les herbiers, arbustes ou souches.
Quelles que soient les conditions dans lesquelles vous pêchez, jetez le jerkbait dans la zone visée puis lancez votre ligne. Tenez votre canne à droite ou à gauche de votre corps, avec environ 0,3 m de ligne suspendue à l’avant. Gardez votre pouce sur la bobine du moulinet puis faites pivoter la canne devant vous, dans un mouvement rapide et fluide. Une fois que la canne se trouve devant votre corps, retirez votre pouce de la bobine et laissez le fil s’envoler.
Il est recommandé de lancer l’appât à environ 12 mètres, de manière qu’il soit élevé au-dessus de la zone de pêche. Il faudra par la suite remonter le jerkbait au-dessus de la zone où le brochet peut vivre pour lancer le processus. Pour les brochets en banc, la technique consiste à lancer le leurre sur ou à proximité de la zone où sont localisés les poissons. Cela devrait susciter leur intérêt et engendrer une attaque. En eaux claires, le banc pourra également percevoir le faux poisson à distance.
Une fois que votre jerkbait est lancé dans l’eau, vous pouvez le laisser reposer durant 10 à 15 secondes. Ce temps de pause imite un poisson au repos et peut donc induire une attaque de la part du carnassier. Si les brochets ne mordent pas à l’hameçon, vous pouvez laisser reposer le poisson-appât plus longtemps. N’hésitez pas à faire des jeux de timing pour déterminer celui qui fonctionne le mieux avec les brochets que vous ciblez. En temps de fraîcheur par exemple, laisser reposer le leurre durant 30 secondes peut rendre les carnassiers plus réactifs.
Les longues périodes de repos (et plongées rapides) font croire aux brochets que le faux poisson est affaibli par l’eau froide. Lorsque vous souhaitez faire plonger le jerkbait plus profondément, donnez à la ligne deux coups durs espacés d’environ 5 secondes. Cette astuce donne également des mouvements plus sporadiques au leurre. N’oubliez pas qu’il est essentiel d’alterner les secousses et les repos. Entre les secousses, remontez l’appât puis relancez-le.
Les animations du jerkbait pour pêcher du brochet
Les jerkbaits peuvent présenter des animations différentes dont le jerking et le twitching. Le jerking consiste à imprimer des tirés secs et amples avec le bout de la canne. Sous l’effet des tractions, le jerkbait effectue un départ rapide suivi d’un mouvement ample vers la droite ou la gauche en présentant son autre flanc. Lorsque vous imprimez une série de jerks à votre leurre, ce dernier a une nage en droite-gauche, droite-gauche, ainsi de suite. Le jerking permet de faire remarquer l’appât au loin par le prédateur visé, en l’occurrence le brochet. S’il est au repos, ce denier peut également être agacé et donc attaqué.
Le twitching est presque identique au jerking, à une différence près : les tirés sont plus courts. Ils sont imprimés, scion pointé vers le bas, de la droite vers la gauche ou inversement selon votre latéralité (gaucher ou droitier). Ce type d’animation donne lieu à un tressaillement du leurre. Le twitching fait flasher le leurre dans l’eau tout en imitant une proie fuyante, faible ou agonisante. Pour créer cette animation, il faut donner des coups de canne brefs, nerveux, sans relâchés et successifs, du bout du scion. Cela donne au leurre une nage tremblante.
De préférence, le twitching est pratiqué alternativement avec des phases de Jerking. Il faudra alors ménager des pauses plus au moins longues au cours de la récupération. Si vous débutez dans la pêche, il vous faudra sans doute quelque temps pour avoir une bonne maîtrise de ces divers types d’animation. En outre, vous pouvez recourir à d’autres animations telles que le rolling et wobling. Le premier fait osciller le leurre qui montre alternativement ses flancs droit puis gauche. Quant au second, il fait frétiller ou vibrer le jerkbait au cours de la récupération de la ligne.
Généralement, le brochet n’introduit pas profondément le leurre dans sa bouche du premier coup. Il vaut donc mieux l’accrocher après qu’il a touché l’appât 2 ou 3 fois de suite. Pour cela, secouez brusquement la canne à 45 ° vers la droite ou la gauche pour fixer les hameçons dans la mâchoire du carnassier. En outre, il vaut mieux ne pas remonter trop rapidement.
Autrement, vous risquez de casser votre ligne. Si vous craignez que les agitations du brochet cassent la ligne, vous pouvez relâcher un peu cette dernière. Votre cible devrait être fatiguée au bout d’un moment. C’est au cours de sa pause que vous pourrez alors remonter autant de ligne que possible. Au bout de 4 ou 5 prises sur une certaine étendue d’eau, vous devriez changer de zone et d’angle. Si possible, rendez-vous carrément à un autre endroit.
Bérénice
Le jerkbait est un appât qui imite à la perfection les petits poissons qui se déplacent en zigzag. Il est donc très efficace pour pêcher le brochet, qui est un poisson très attentif aux mouvements de ses proies. Pour utiliser le jerkbait, il faut le lancer en avant et le faire zigzaguer en surface. Cette technique permet de faire réagir le poisson et de le faire mordre à l’appât.
Axelle
La pêche est une activité très répandue en France, qu’elle soit destinée à la simple ludique ou à l’alimentation. Cette activité requiert en réalité la connaissance de certaines techniques, et notamment l’utilisation du jerkbait, un excellent appât pour pêcher le brochet.