Une guide pratique contenant tout ce que vous devez savoir sur le bivouac en passant par les règles, le matériel, nos conseils…
Dans cet article on va donc essayer de répondre en détail à toutes vos questions sur le bivouac. On va aussi vous expliquer ce que représente le bivouac pour nous et la philosophie qui va avec.
Le bivouac ce n’est pas toujours l’idée qu’on en a lorsqu’on regarde la vue classique Instagram d’un lever de soleil au bord d’un lac de montagne de l’intérieur de la tente.
Pour être honnête, on a rarement des super belles photos de bivouac car on ne sait presque jamais à l’avance où on va camper, parfois on galère à trouver un emplacement et en général on est juste trop crevé pour prendre LA photo parfaite après une longue journée de marche (surtout si c’est celle des étoiles au milieu de la nuit 😉 ).
Définition du bivouac: à ne pas confondre avec Camping sauvage
Bon déjà il s’agit d’éclaircir un point qui semble créer pas mal de confusion. Il ne faut pas confondre bivouac et camping sauvage! Ce sont deux activités distinctes qui ne sont pas forcément soumises aux même règles.
- Le bivouac: Un bivouac est un campement temporaire et minimaliste qui permet à des gens qui pratiques des activités outdoor en itinérance (comme la rando, l’alpinisme, le vélo…) de passer une nuit en pleine nature. Le campement est monté au coucher du soleil et est levé tôt le matin pour 1 nuit maximum au même endroit (endroit qui n’est généralement pas connu à l’avance). Son but principal est de permettre aux personnes qui le pratique de se reposer (ou de se protéger en cas de mauvais temps) avant de continuer leur chemin le lendemain.
- Le camping sauvage: A l’inverse du bivouac, le camping sauvage est généralement pratiqué par des personnes ayant un véhicule (van, camping car) ou qui restent plus longtemps qu’une nuit à endroit (par exemple si vous allez au bord d’un lac l’après-midi pour faire un bbq et que vous campez sur place). Il est qualifié de “sauvage” car il est pratiqué dans des endroits qui ne sont pas aménagés à cet effet (comme les campings officiels).
Vous voyez que la différence est assez claire! En gros, lorsque vous partez plusieurs jours en itinérance avec votre tente, que vous ne savez pas à l’avance où vous allez camper et que vous ne restez qu’une nuit du coucher au lever du soleil, vous faites du bivouac. Dans les autres cas, vous faites plutôt du camping sauvage. La frontière entre les deux devient un peu plus floue lorsqu’on parle d’un bivouac d’une nuit où la personne sait déjà où elle va planter sa tente (en général un endroit avec une belle vue)… Mais après, on laissera à chacun la liberté d’interpréter comme il le souhaite.
Il n’y a pas de mal à faire l’un ou l’autre à partir du moment où c’est autorisé et que c’est fait avec respect.
L’état d’esprit du bivouac
Le bivouac c’est une démarche personnelle dans laquelle on accepte tous ces aléas. C’est d’ailleurs pour ça qu’on refuse systématiquement de dire exactement où on a bivouaqué lorsqu’on nous le demande sur les réseaux sociaux ou par mail. Un emplacement idéal un jour ne le sera peut-être pas un autre, parfois on campe sur un terrain privé en demandant la permission du propriétaire (qui peut dire non un autre jour)… Alors si vous avez envie de bivouaquer, foncez! Mais cela doit venir de vous! Vous devez accepter et dépasser cette petite part d’incertitude qui finalement fait aussi le charme du bivouac (dans le 95% des cas 😉 ).
En France il n’y a pas de différence d’un point de vue légal entre bivouac et camping sauvage. Mais sinon c’est assez simple car il est autorisé de camper partout… où ce n’est pas interdit (ça serait trop beau lol). Et en France il y a quand même pas mal de lieux publics avec des restrictions… il est interdit de camper notamment:
Certain parcs naturels appliquent parfois des restrictions supplémentaires. De plus les mairies ont le pouvoir d’interdire localement le camping sur leur espace publique. Il s’agit donc de vous renseigner en amont où vous aurez le droit de bivouaquer lors de vos petites aventures.
Quelques conseils pour un bivouac réussi
Bon, maintenant que vous en savez plus sur le matériel, voici quelques conseils plus généraux sur le bivouac qu’on a appris avec les années (qui devraient aussi répondre aux questions que vous nous avez posé sur Instagram lors de notre dernière rando)
Trouver un emplacement et monter sa tente en bivouac
Un bon emplacement est en général synonyme d’un bivouac réussi et donc d’une bonne nuit de repos avant de reprendre la route le lendemain. Voici quelques points qu’on essaie “si possible” de respecter lorsqu’on choisit un spot de bivouac et qu’on monte notre tente:
1. Choisir la bonne tente
Pour notre premier voyage en camping en Islande, on ne s’est pas vraiment renseignés sur le choix de notre tente. Nous avons choisi la tente de randonnée Quickhiker 3P de chez Décathlon. Elle était pratique à mettre dans la valise et surtout correspondait bien à notre budget. Depuis, elle nous a suivi durant tous nos voyages.
Pour choisir sa tente, il faut connaître l’utilisation que vous voulez en faire. Pour de la randonnée, il vous faudra une tente légère que vous pourrez facilement porter sur le dos. À l’inverse, pour le camping, vous serez peut-être tenté par une tente solide, plus confortable avec une bonne hauteur sous toit, ce qui implique forcément un poids plus important.
Selon nous, l’idéal, c’est d’avoir une tente polyvalente : qu’on puisse partir avec en bivouac, mais qui soit un minimum costaud pour la laisser planter plusieurs jours au même endroit. Quitte à lésiner sur le poids de la tente !
L’isolation thermique des tentes est catégorisée en fonction des saisons :
— La tente 4 saisons Oui, on peut camper sur la neige ! Camper en hiver ce n’est sûrement pas la meilleure saison pour commencer à dormir sous la tente par contre… Si l’expérience vous tente, il faudra vous munir d’une tente 4 saisons, qui sont vraiment faites pour supporter des conditions de froid extrême ! Les tentes 4 saisons sont souvent de couleur orange pour mieux ressortir sous la neige. Elles coûtent plus de 500 €, et ce sont les tentes les plus chères sur le marché ! Attention, certains fabricants indiquent que leurs tentes sont « 4 saisons » alors qu’elles ne sont pas utilisables en climat chaud et humide.
Quelle capacité : 1P, 2P ou 3P ?
Une tente 2 personnes sera parfaite pour un voyage solo. Vous ne serez pas trop serrés à l’intérieur et pourrez mettre vos affaires personnelles à l’abri. De même, si vous voyagez à deux, choisissez plutôt une tente 3 personnes pour les mêmes raisons citées au-dessus.
Contrôler régulièrement la météo
A propos de la météo justement… Il n’y rien de pire que de se retrouver sous tente, en montagne et de se prendre un bon orage sur la tête. Ça nous est arrivé 2 fois jusqu’à maintenant et on espère qu’on revivra ce genre de moment le moins souvent possible. La première c’était lors de cette étape de la Via Alpina, un paysan nous avait pourtant averti du risque d’orage pour la nuit mais bon… on avait trouvé un magnifique spot et la météo le soir même était parfaite. Pourtant on s’est fait réveiller au milieu de la nuit par le tonnerre et les éclairs… il faisait pratiquement jour dans la tente tellement il y en avait! Même si la tente a bien tenu le choc, c’est exactement le genre de moment où vous ne voulez pas vous retrouver dehors sous tente. La deuxième fois c’était aux Lofoten lors de cette rando. On savait bien que la météo ne serait pas extra ce soir là mais on voulait vraiment camper sur la plage de Kvalvika. On avait pourtant très bien planté notre tente (bien tendue et ajouté de gros cailloux sur les sardines pour éviter qu’elles lâchent), bien orienté par rapport au vent… Mais bon, le vent à tourné au milieu de la nuit et on s’est retrouvé avec des rafales de 100 km/h arrivant de côté sur la tente (plus une bonne dose de pluie)… autant vous dire qu’on n’a pas très bien dormi cette nuit là. (même si la tente à finalement tenu le coup et qu’on est resté au sec… mais on n’était pas hyper sereins)
La question de la nourriture en bivouac
Pour économiser l’essence ou le gaz pendant nos randos, on cuisine en général seulement des aliments qui demandent uniquement de bouillir de l’eau (et pas de les cuire) comme la polenta ou le couscous pour être mangés (qui sont en plus très nourrissants et prennent peu de place dans le sac). On évite donc les choses comme le riz ou les pâtes qui doivent cuire pendant 5-10 minutes. On agrémente en général nos délicieux plats de couscous / polenta d’une sauce (les sauces toutes prêtes qui se mélangent à l’eau), d’un peu de fromage et de légumes si on avait le courage d’en porter (les légumes c’est lourd et pas très énergétique)… Ça vous vend du rêve non?
Il existe aussi des plats dit “lyophilisés” (déshydratés) ou il suffit d’y ajouter de l’eau chaude et d’attendre 5 minutes pour qu’ils se réhydratent. Ces plats se trouvent uniquement dans des magasins spécialisés et sont en général assez chers. Mais il nourrissent bien et sont légers et pratiques à transporter. En ce qui nous concerne, on achète des plats lyophilisés uniquement si on sait qu’on n’aura pas d’accès à des magasins pendant notre rando (on aime bien les plats lyophilisés de la marque MX3). Sinon on préfère en général acheter nos aliments en cours de route et cuisiner nos délicieux petits plats 😉
La tente et le matériel de couchage
Qui dit bivouac dit forcément nécessité de monter un campement léger simple et rapide à replier le lendemain matin. Pour cela, je vous conseille d’emporter un nécessaire de couchage identique à la marche ultra-légère (MUL). Légers, chauds et faciles à ranger, les sacs de couchage de MUL sont très intéressants également pour le bivouac. Si c’est la première fois que vous partez pour plusieurs jours en autonomie, notez qu’il vous faudra 3 objets dédiés au repos : la tente, le matelas et le sac de couchage. Pour un bivouac, ces 3 équipements essentiels sont largement suffisants pour passer une bonne nuit réparatrice. Pour la tente, la MSR Hubba NX est toute indiquée avec sa légèreté et son indice d’imperméabilité adapté aux climats de France. Pour le matelas, je vous conseille les modèles de la marque Thermarest, qui se replient rapidement et pèsent moins d’un 1 kg. Puisque votre premier bivouac devra se faire à la belle saison, donc en été, vous aurez besoin d’un sac de couchage léger et dont la température de confort tourne autour de 10°C (pour la montagne, alors qu’il peut geler en été, emporter plutôt un modèle à température de confort de 0°C).
Une lampe frontale et un couteau multifonctions
Deux accessoires indispensables : la lampe frontale vous permet d’avoir les mains libres et une portée d’éclairage plus puissante qu’une lampe de poche, vous pouvez adapter la puissance de la lumière en fonction de la luminosité nécéssaire. Le couteau est toujours utile et vous accompagnera en toutes circonstances.
Autres éléments du matériel de bivouac
Je viens de vous donner pas mal de conseils sur les éléments de matériel les plus importants sur lesquels vous pouvez gagner beaucoup de poids. Voici le reste du matériel qu’on emporte toujours encore avec nous en bivouac:
- un brûleur: On est toujours de grands fans du brûleur à essence MSR Whisperlite International pour sa polyvalence (il fonctionne à la benzine, kérosène, essence, diesel… et on en trouve facilement partout dans le monde) et son poids (320gr sans combustible). C’est un excellent réchaud pour le bivouac mais aussi pour les voyages sac au dos et il nous accompagne partout depuis 8 ans. Comme tous brûleurs à essence, il demande un peu plus d’entretien et est plus salissant qu’un brûleur à gaz Pour le bivouac uniquement, je vous recommande aussi le réchaud JetBoil qui permet de faire bouillir de l’eau plus vite qu’à la maison 😉 (et souvent lorsqu’on bivouac on a juste besoin de faire bouillir de l’eau pour cuisiner… je reviendrai sur ce point plus bas). Il ne pèse que 245gr sans la bouteille de gaz et est juste super facile d’utilisation.
- une popote avec ustensiles: Ici rien de fou on a une casserole avec un couvercle qui fait aussi poêle. On a aussi 2 ustensiles qui font couteau, cuillère et fourchette en un et un gobelet (pour les 2). Mais rien de plus! Vous n’avez pas besoin d’assiettes comme vous pouvez manger dans la popote.
- une bouteille filtrante (et d’autres bouteilles): C’est un accessoire indispensable puisqu’il vous permettra de filtrer l’eau des rivières des particules et bactéries. Il faut savoir que ces bouteilles ne filtrent pas les virus (il vous faudra utiliser un traitement UV en plus) mais de notre côté on n’a toujours bu l’eau des rivières et fontaines avec les bouteilles à filtre et on n’a jamais eu de soucis. On a eu pendant longtemps les bouteilles lifestraw GO qui ont tendance à fuir un peu. Donc quand il a fallu remplacer le filtre, on a décidé d’essayer les bouteilles souples Katadyn BeFree qui fonctionnent sur le même principe mais qui sont un peu plus polyvalente (prennent très peu de place vide, facile à remplir, on peut filtrer l’eau par pression). On en est très satisfait et on préfère ce système à celui de Lifestraw. Après il faut savoir que ces filtres ont tendance à se boucher un peu avec le temps… malheureusement nous n’avons pas encore de solution miracle pour ça même si une thalasso dans le lait d’amande durant 24 peut aider à “détendre le filtre” (non je ne me moque pas de vous c’est véridique). Sinon vous devrez aussi avoir quelques bouteilles vides afin de transporter de l’eau en plus grande quantité. S’il y a beaucoup d’eau sur votre itinéraire, vous n’aurez peut-être besoin que d’une seule bouteille en plus. Mais s’il y a peu d’eau sur votre chemin, vous devrez transporter beaucoup plus d’eau. De notre côté on part en général avec 2-4 bouteilles de 1,5 litres en plus des bouteilles à filtre (on a ces bouteilles de chez décath)
- une bouteille filtrante (et d’autres bouteilles): C’est un accessoire indispensable puisqu’il vous permettra de filtrer l’eau des rivières des particules et bactéries. Il faut savoir que ces bouteilles ne filtrent pas les virus (il vous faudra utiliser un traitement UV en plus) mais de notre côté on n’a toujours bu l’eau des rivières et fontaines avec les bouteilles à filtre et on n’a jamais eu de soucis. On a eu pendant longtemps les bouteilles lifestraw GO qui ont tendance à fuir un peu. Donc quand il a fallu remplacer le filtre, on a décidé d’essayer les bouteilles souples Katadyn BeFree qui fonctionnent sur le même principe mais qui sont un peu plus polyvalente (prennent très peu de place vide, facile à remplir, on peut filtrer l’eau par pression). On en est très satisfait et on préfère ce système à celui de Lifestraw. Après il faut savoir que ces filtres ont tendance à se boucher un peu avec le temps… malheureusement nous n’avons pas encore de solution miracle pour ça même si une thalasso dans le lait d’amande durant 24 peut aider à “détendre le filtre” (non je ne me moque pas de vous c’est véridique). Sinon vous devrez aussi avoir quelques bouteilles vides afin de transporter de l’eau en plus grande quantité. S’il y a beaucoup d’eau sur votre itinéraire, vous n’aurez peut-être besoin que d’une seule bouteille en plus. Mais s’il y a peu d’eau sur votre chemin, vous devrez transporter beaucoup plus d’eau. De notre côté on part en général avec 2-4 bouteilles de 1,5 litres en plus des bouteilles à filtre (on a ces bouteilles de chez décath)
- une batterie externe: Si comme nous vous utilisez beaucoup d’électronique pendant vos randos (smartphone, appareil photo), une bonne batterie externe de au moins 15’000 mAh est un must. On a aussi un panneau solaire mais tout le monde n’est peut-être pas aussi gourmand que nous en énergie 😉
Ne pas laisser de trace!!!
Je l’ai gardé pour la fin car c’est certainement le point le plus important: Ne laissez aucune trace de votre passage! Évidemment, personne n’apprécie trouver des déchets dans la nature et si vous avez réussi à transporter votre nourriture / boisson jusqu’à un endroit, vous arriverez aussi à transporter les déchets après. Mais cette philosophie va plus loin que ça! Lorsque vous avez bivouaqué à un endroit, demandez vous si votre présence à laissé des traces et efforcez vous des les effacer. N’arrachez pas les plantes, ne ramenez pas des feuilles ou cailloux avec vous, ne gravez pas votre nom sur le tronc d’arbre à côté de votre tente etc… Bref, minimisez toutes traces de votre passage.
Laurine
Le bivouac est une pratique de camping consistant à dormir à la belle étoile, sans abri ni tente. Il est donc important de bien se préparer à ce type d’aventure, en particulier en ce qui concerne la météo.
– Il est important de choisir un endroit adapté, c’est-à-dire éloigné des cours d’eau et des voies de circulation.
– On doit éviter de se bivouaquer en hauteur, car il est plus difficile de se protéger en cas de mauvais temps.
– Il est également important de choisir un endroit qui soit plat et dégagé, afin de faciliter le montage du campement.
Dorian
Le bivouac est une activité de plein air consistant à camper pour une courte durée, généralement la nuit, sans installation fixe. Contrairement au camping, qui implique de monter une tente, le bivouac se pratique le plus souvent à la belle étoile.
Le bivouac est une activité de plein air consistant à camper pour une courte durée, généralement la nuit, sans installation fixe. Contrairement au camping, qui implique de monter une tente, le bivouac se pratique le plus souvent à la belle étoile.
Le bivouac est une activité qui se pratique en plein air et qui consiste à camper pour une courte durée sans installation fixe. Contrairement au camping, qui implique de monter une tente, le bivouac se pratique le plus souvent à la belle étoile.